Diagnostic Endométriose. La Révolution 2025 (Ce que le Test Salivaire et l'Imagerie Changent VRAIMENT pour Vous)
Diagnostic Endométriose : La Révolution 2025 (Ce que le Test Salivaire et l’Imagerie Changent VRAIMENT pour Vous)
Bonjour, ici le Dr Senai Aksoy, spécialiste en fertilité et FIV. Aujourd’hui, j’aimerais aborder un sujet qui me touche particulièrement, car je le croise tous les jours dans mon cabinet à Istanbul : l’endométriose.
Et je vais commencer avec un chiffre qui me révolte : sept ans.
C’est le temps moyen qu’il faut pour diagnostiquer l’endométriose. Sept années de souffrance. Sept années à entendre : c’est normal d’avoir mal pendant les règles, c’est le stress ou, pire encore, c’est psychologique.
Soyons clairs : non, ce n’est pas dans votre tête. Votre douleur est bien réelle.
Auparavant, le souci était que l’intensité de la douleur ne correspondait pas toujours à la taille des lésions visibles. Certaines patientes se tordaient de douleur avec de petites lésions (superficielles), tandis que d’autres avec des lésions profondes n’avaient presque pas mal.
Mais aujourd’hui, j’ai une bonne nouvelle. L’année 2025 apporte de vrais changements. L’époque où l’on vous disait on ne peut pas savoir sans opérer est (presque) terminée.
De nouvelles études, de meilleurs outils d’imagerie et une grande nouveauté (oui, le fameux test salivaire) changent tout.
En tant que médecin, mon objectif est simple : vous expliquer simplement ce nouveau diagnostic, sans termes compliqués, pour que vous puissiez enfin prendre les choses en main.
L’Ancien Monde : Pourquoi la Chirurgie (Cœlioscopie) N’est Plus le “Gold Standard”
Pendant des années, nous autres, toubibs, on a eu notre petite bible : pour l’endométriose, la seule façon de vraiment savoir, c’était la laparoscopie.
En gros, on vous endormait, on faisait des mini-trous dans le ventre pour passer une caméra et choper un bout de tissu à analyser. C’était censé être l’unique méthode infaillible.
Le truc ? C’est une vraie opération. Ça fait peur, y’a des risques, et ça servait surtout à dire ah bah oui, c’est bien ça, sans forcément soigner quoi que ce soit. Forcément, ça a joué sur les sept ans de retard au diagnostic, parce que qui a envie de se faire opérer juste pour voir ?
La révolution 2025, c’est ça : les plus hautes instances scientifiques, comme l’(ESHRE), ont officiellement changé les règles. La laparoscopie n’est plus considérée comme le standard obligatoire pour poser un diagnostic.
Aujourd’hui, la chirurgie est réservée au traitement (quand il est nécessaire), et non plus à l’exploration.
Le Nouveau Parcours de Diagnostic 2025 : L’Algorithme en 4 Étapes
Alors, comment fait-on maintenant? On est devenus des détectives. Le diagnostic en 2025 n’est plus un acte unique, c’est une enquête en 4 étapes, une “approche multimodale”. On va du plus simple au plus complexe.
Voici le nouveau plan de match :
| Étape | Méthode | Objectif (en langage simple) |
|---|---|---|
| Étape 1 | L’Écoute (Clinique) | C’est vous qui parlez, c’est moi qui écoute. Vos symptômes sont la clé. |
| Étape 2 | L’Imagerie (Écho/IRM) | On utilise des “yeux” experts pour cartographier ce qui se passe à l’intérieur. |
| Étape 3 | Le Test Salivaire | L’arme secrète quand l’étape 2 ne voit rien, mais que l’étape 1 est évidente. |
| Étape 4 | La Chirurgie | Uniquement si on a un plan. On n’opère plus “pour voir”, on opère “pour traiter”. |
Étape 1 : L’Écoute (Votre Histoire est la Clé)
Ah, on arrive à l’étape cruciale, celle que je préfère : votre histoire ! C’est le moment de tout me raconter.
- Ces règles horribles qui vous forcent à rester au lit.
- Ces douleurs pendant les rapports, au plus profond de vous.
- Ces problèmes de digestion ou d’urine qui suivent le rythme de vos cycles.
En 2025, enfin, on prend la douleur des adolescentes au sérieux ! Plus question de dire ça va passer. Si une jeune fille ne peut pas aller à l’école à cause de ses règles, on doit l’écouter et faire des examens. C’est comme ça qu’on évitera ces longues années d’errance médicale.
Étape 2 : L’Imagerie (L’Œil de l’Expert)
Si votre histoire fait tilt, on enchaîne avec les images.
- L’échographie endovaginale (TVUS) : C’est le premier truc qu’on fait. C’est rapide, facile d’accès, et ça montre pas mal de choses, comme les kystes (endométriomes). Par contre, faut savoir que ça dépend énormément de la personne qui la fait. Faut un pro.
- L’IRM pelvienne (MRI) : C’est comme une carte super détaillée. Ça aide à voir les lésions profondes, celles qui se faufilent partout.
La nouveauté ici, ce sont les(https://www.has-sante.fr/jcms/p_3607756/fr/actualisation-de-la-place-des-differents-examens-d-imagerie-pour-le-diagnostic-d-endometriose). Elles standardisent les protocoles pour que les radiologues de toute la France cherchent la même chose, de la même manière (par exemple, l’IRM se fait maintenant idéalement sans injection de produit de contraste).
Cette cartographie est essentielle pour planifier une éventuelle chirurgie ou un parcours de FIV.
Le Changement de Langage : Comprendre la Classification ENZIAN
Accrochez-vous, car je vais vous raconter une révolution que j’adore !
Avant, on utilisait une classification en Stades I à IV (r-AFS) pour parler de l’endométriose. Le hic ? C’était un peu du n’importe quoi ! Ça ne représentait pas bien l’endométriose profonde, et ça ne reflétait pas du tout la douleur vécue par les femmes. Du coup, direction… la poubelle !
Aujourd’hui, on utilise la classification ENZIAN.
Pensez-y comme ça : l’ancienne classification (r-AFS) disait “Vous avez une maison avec quelques dégâts”. La nouvelle (ENZIAN) dit : “Vous avez une infiltration dans le mur $T$ (ligament), une fuite dans la plomberie $B$ (vessie) et le câble électrique $FI$ (intestin) est touché”.
Son génie? Le radiologue peut utiliser ce “code GPS” directement sur l’IRM. Pour la première fois, le radiologue et le chirurgien parlent la même langue. On sait exactement où sont les lésions avant même d’entrer au bloc.
Étape 3 : La Révolution Biologique - Le Test Salivaire (Endotest®)
On arrive à la star de 2025. Ce fameux test dont tout le monde parle.
Qu’est-ce que c’est? Ce n’est pas un simple test de grossesse. C’est un outil de haute technologie. On analyse des “microARN” dans votre salive et des algorithmes d’Intelligence Artificielle (IA) cherchent la signature biologique de l’endométriose. Des études scientifiques ont validé sa performance.
Mais (et c’est le point le plus important) : POUR QUI?
Attention ! Ce test n’est vraiment pas pour tout le monde. On ne parle pas ici de dépistage à grande échelle.
Il s’adresse surtout aux femmes qui en sont à l’Étape 3, celles qui vivent le parcours du combattant :
- Étape 1 (Douleurs) : Oui, vous souffrez énormément.
- Étape 2 (Examens) : Non, l’IRM et l’échographie ne montrent rien d’anormal.
C’est là que le bât blesse. Pourquoi les images ne montrent rien ? Tout simplement parce qu’elles passent souvent à côté de l’endométriose superficielle. Imaginez de fines couches transparentes, presque invisibles à l’IRM, mais bourrées de nerfs et atrocement douloureuses.
Endotest® peut repérer la signature de ces lésions invisibles. L’idée, approuvée par les autorités médicales, c’est d’éviter une opération inutile. Si le test est positif, enfin, on a une preuve biologique de votre douleur.
Étape 4 : La Cœlioscopie (Chirurgie) - Recentré sur le Traitement
Pas de panique, on opère toujours! Mais maintenant, on fait ça encore mieux. La chirurgie entre en jeu dans deux cas précis :
- Si l’IRM (l’étape 2, imagerie) révèle des lésions profondes (grâce à la méthode ENZIAN) qui doivent être retirées pour soulager vos douleurs ou libérer vos organes.
- Si le test salivaire (étape 3) est positif, même si l’imagerie n’a rien montré. Dans ce cas, on peut vous proposer une opération ciblée pour aller chercher et traiter ces petites lésions superficielles que l’IRM n’avait pas vues.
On ne part plus “à l’aventure” avec une caméra. On part en mission avec une carte (IRM ENZIAN) ou un “détecteur” (Endotest®).[1] C’est fondamental, surtout quand on prépare une grossesse et qu’on veut préserver à tout prix la réserve ovarienne avant un transfert d’embryon.
S-S-S (Section Spéciale “Senai”) : Vos Questions, Mes Réponses (FAQ)
Ce sont les questions que j’entends tous les jours. Allons-y, direct.
”Dr. Aksoy, mon IRM est normale. Est-ce que je peux quand même avoir l’endométriose?”
OUI. Mille fois oui ! C’est malheureusement ce qui arrive le plus souvent. Une IRM normale ne veut absolument pas dire qu’il n’y a pas d’endométriose. Elle peut écarter une endométriose profonde ou des kystes, mais elle n’est pas du tout adaptée pour détecter l’endométriose superficielle, qui peut être tout aussi douloureuse. C’est précisément pour des cas comme le vôtre que le test salivaire Endotest® a été créé (Étape 3).
”Le test salivaire Endotest® est-il remboursé en France?”
OUI, MAIS… C’est une excellente nouvelle de 2025, mais il faut être précis. En France, le test est pris en charge depuis février 2025. Mais ce n’est pas un remboursement classique. Il se fait dans un cadre très strict appelé “Forfait Innovation”.
Voilà ce qu’il faut retenir :
- Il faut être majeur, avoir plus de 18 ans, quoi.
- Le test se fait dans un des 80 à 100 hôpitaux en France qui participent.
- C’est seulement pour les personnes qui ont des symptômes, mais pas d’anomalies à l’imagerie.
- 25 000 patientes pourront en bénéficier pendant 3 ans. C’est le nombre maximum.
Pourquoi ces conditions? Parce que ce forfait permet de vous donner accès à l’innovation tout de suite, et en même temps de collecter les données “en vie réelle” pour confirmer son utilité avant de le rembourser pour tout le monde.
”Peut-on me diagnostiquer sans aucune chirurgie (cœlioscopie)?”
Absolument. Si vos symptômes correspondent à l’étape 1 et que l’imagerie confirme des lésions claires (kyste,nodule…), on peut affirmer avec une quasi-certitude le diagnostic. C’est suffisant pour commencer un traitement adapté et vous soulager. Plus besoin d’opération pour confirmer et agir.
”Et le marqueur sanguin CA-125, il sert à quoi?”
Pour être honnête, le CA-125 n’aide pas beaucoup pour diagnostiquer l’endométriose. C’est un signe d’inflammation, mais ça ne veut pas dire que c’est forcément de l’endométriose. Ça peut monter pour un tas de choses, ou rester normal même si l’endométriose est bien présente. Du coup, on ne s’en sert plus vraiment pour diagnostiquer.
Conclusion : Ce Que Vous Devez Retenir (Mon Avis de Médecin)
C’est bientôt la fin des c’est dans votre tête et des galères de diagnostic, et on le doit à la science !
On a enfin un algorithme de diagnostic intelligent en 4 étapes qui prend votre vécu au sérieux (Étape 1). On a aussi des outils d’imagerie qui parlent le même langage que les chirurgiens (ENZIAN). Et pour les situations les plus pénibles, quand la douleur est bien là mais que les examens ne montrent rien, on a un atout technologique : l’Endotest®.
L’Intelligence Artificielle (qui fait marcher l’Endotest® et qui bientôt aidera à lire les IRM) commence enfin à comprendre pourquoi vous avez mal.
Vous n’êtes plus seule face à l’incompréhension. Vous avez des droits, et maintenant la science vous donne des outils. Ne baissez plus les bras face à la douleur !
Si vous vous reconnaissez dans ces mots, si vous souffrez, ou si cette maladie vous empêche d’avoir un enfant, n’attendez plus. Parlez-en.
Prenez soin de vous.
Dr. Senai Aksoy
Date de publication : 26 Octobre 2025 Avertissement légal : Les informations contenues dans cet article sont fournies à titre informatif uniquement et ne remplacent en aucun cas un avis médical professionnel, un diagnostic ou un traitement. Consultez toujours votre médecin ou un autre professionnel de la santé qualifié pour toute question que vous pourriez avoir concernant une condition médicale. Ne négligez jamais un avis médical professionnel et ne tardez pas à le demander en raison de quelque chose que vous avez lu dans cet article. Le Dr. Senai Aksoy exerce à Istanbul, Turquie, et les informations concernant la prise en charge (remboursement) sont spécifiques au système de santé français en date de publication.
Le contenu a été créé par Dr. Senai Aksoy et approuvé médicalement.
